Le savoir & la recherche. Un bunker qui prend l'eau ?

Publié le par TEXEROLAS

Le savoir est une arme...

Un courrier de Nadia...

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Longue vie à ce nouveau blog, la précarité s'étend, l'expression autonome des précaires aussi. Cela dit en tant que précaire généraliste au RMI, j'espère que celui-ci ne prendra pas le travers d'autres blogs de précaires spécialisés ( journalistes, intermittents, etc...) c'est à dire un dialogue fermé avec les "titulaires " du secteur correspondant.

Moi, l'initiative "sauvons la recherche " avec son appel au peuple, son côté immensément généreux du style "nous nous battons pour le savoir et l'éducation de tous ", m'avait fait hurler de rire.

Comeback années 90, campus de Nanterre: à la Bu, il y a certes des étudiants. Mais aussi des papies et mamies qui compulsent frénétiquement la Gazette du Palais de 1922, des flâneurs qui prennent des bouquins au hasard, des SDF qui lisent le journal. Dans les amphis, toujours des curieux, des autodidactes qui n'ont rien à gagner que le savoir, et qui sont souvent plus attentifs que les étudiants. A la cafétéria, tu peux encore bouffer pour pas cher, et à la cité U, tu crains pas l'expulsion dès que t'as un mois de retard de loyer. Le Rmiste qui veut s'inscrire à la fac n'en a pas le droit légalement, mais c'est toléré, et l'admin qui balancerait serait mal vu.

Non, je ne pleure pas sur ma jeunesse perdue et idéalisée. Mais quand ils ont demandé la carte d'identité à l'entrée de la BU , qui a moufté ? Quand les flics ont commencé à arrêter qui ils voulaient sur les campus, qui a moufté ? Quand ils ont viré des dizaines d'étudiants pauvres de la cité U, qui a moufté ? Quand la CAF et la fac ont commencé à tomber sur le dos des étudiants Rmistes, qui a moufté ? Pas grand monde, et l'université est devenu un bunker étanche ou certains pensaient sûrement que les murs, les caméras et la sélection les protégéraient de la jungle autour. Bah non, c'était pas fait pour ça.

Alors aujourd'hui les précaires du savoir ont une alternative - se battre pour une place dans un bunker qui prend l'eau de toute part, ça s'appelle la "sécurité de l'emploi", et c'est une vaste fumisterie , en tout cas les emplois proposés auront de moins en moins à voir avec le savoir et la recherche. - ou défoncer les murs et réaliser que personne ne pourra gagner seul. Le savoir est une arme, faites en profiter les précaires, réouvrez l'université !
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